☺ Junior Miguez

mitsukiuehara.

SWEET MADNESS

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AVATAR•

READ BETWEEN THE LINES

Sixteen years ago. | Tout a changé à ce moment là.

Je crois que je n’arriverais jamais à oublier ce jour. C’est tout simplement impossible. Même si seize longues années se sont écoulées depuis, je revois la scène, les images, intactes, restés gravés dans mon esprit.
C’était un soir de canicule à Ibiza, la ville dans laquelle je suis née et où j’ai grandis, j’étais entrain de jouer au football avec les gosses des voisins, dehors, lorsque j’entendis la sirène des policiers et vis quelques minutes plus tard les flics rentrer dans mon immeuble.
Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il se passait, on m’avait toujours dis de rester loin des flics, c’est pourquoi je ne m’approchais pas et regardais attentivement ce qui se passait, le ballon à la main.
Ce n’est que lorsque je vis mon père, menottés entrer dans la voiture des policiers que, bouché-bée, lâchant le ballon, je me mis à courir vers la voiture de police.
La voiture démarra et partit avant que je n’eus le temps de m’en approcher, affolé, je cherchais ma mère des yeux.. Mais d’ailleurs.. Où était-elle?! Pourquoi ne les avait-elle pas empêchés d’emmener mon père? Me faufilant entre les flics, je montais les marches en courant, bousculant tout le monde et ne faisant pas attention au flics qui me criait dessus, essayant de m’arrêter.
Rentré chez moi, je m’arrêtai, stoppai dans mon élan en voyant ce qui se passait. La peur était grande, je crois même que sur le coup, je me suis fais dessus. J’étais debout, planté, devant ma mère, allongée au sol, dans un état atroce. Il était impossible de qualifier l’état dans lequel se trouvait son corps.. Déchiqueté? Troué…? Je ne sais pas. En tout cas, je n’oublierais jamais cette image, et je n’oublierais pas non plus la haine qui m’avait submergée lorsque j’avais compris que c’était mon père qui avait fait ça à ma mère.

Two years ago. | Un commencement, un rêve.

J’ouvrais ma valise - qui était plutôt un sac de sport - , y fourrer sans plier ni rien mes vêtements et tout ce dont j’avais besoin. Après avoir terminé ce processus assez long et fatiguant, je remettais ma guitare dans sa housse, puis la mettant sur mon épaule ainsi que ma «valise », je sortis de chez moi et allait m’installer sur ma moto. J’avais vingt-deux ans, et je voulais prendre ma vie en main. Depuis la mort de ma mère et de l’arrestation de mon père, c’était un ami de la famille, qui nous avaient hébergés, moi et mes deux petites sœurs. Certes je faisaient des petits boulot par-ci par là pour l’aider, mais ça ne suffisait pas. Il était temps que j’avance et fasse ce que j’aime de ma vie. C’est pourquoi j’avais économisé puis trouvé un travail à Madrid, et que je m’étais inscrit dans l’école des Art de la scène de Carmen Arranz, la plus réputé.
Je pris donc le bateau ( ma moto avec ), pour aller dans la capitale.
Ce fut une journée inoubliable. Après de longues heures de routes insoutenable, j’entrais dans cette immense école, je regardais autour de moi, des groupe d’élèves chantaient, d’autres répétaient une chorégraphie, d’autre une pièce de théâtre, certains jouaient des instruments, d’autres riaient, d’autres criaient au téléphones… C’était vivant. Et puis avec toutes ces jolies filles, j’étais sûr de me plaire.

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